Travailler avec les résidus est entendre notre “déni latinoaméricain” comme le penseur Argentin Rodolfo Kusch a compris (La negación americana). On accepte l'incapacité que nous avons d'une grande industrie ou d'une grande production, pour se concentrer sur ces petits gestes qui se disloquent. On laisse le corset de la "vraie" science d'autres lares, ce qui nie ce qui ne rentre pas. Ce déni est du déchet parce qu'il n'est pas affirmé. Ces résidus sont le matériau, notre matière du travaille.
Le travail provient de la recherche pour émuler un objet "vivant" à partir de l'utilisation de déchets industriels. Je pars de la conformation technologique comme “devenir” d’une seconde vie dans les objets. Ce travail présente, comme paradigme du moment, la dépendance que l’organique a de la technologie.
ENTES (entités) qui respirent et battent constamment. La synchronicité, une perfection rythmique presque dérangeante qui ne semble pas durer éternellement. Que est-ce que passe-t-il si ça casse? Quelle est la fragilité de l'organique devant la technologie?
C’est un regard sur l'action que la technologie pratique pour modifier l'organique. La technologie menace souvent sa limite de résistance.
Horaires : 10h - 13h et 14h15 - 17h30
Artiste - Enseignante - Activiste dédiée à la production et à l'étude de pièces artistiques et technologiques dans une perspective de genre et latino-américaine.
Titulaire d'un master en esthétique latino-américaine contemporaine (UNDAV), elle poursuit actuellement un doctorat en arts et techno-esthétique à l'UNTREF.
Dessinatrice industrielle de l'UBA, elle a suivi une formation en arts visuels à Barcelone et à Buenos Aires. Elle enseigne des cours de premier et de deuxième cycle. Elle participe à plusieurs projets de recherche à l'UNDAV et à l'UNTREF en tant que directrice et en tant que chercheuse qualifiée sur le genre et l'éducation technologique.
Cofondatrice d'Espacio Nixso, un laboratoire de projets artistiques technologiques (@espacionixso).
Membre du collectif activiste "Electrohacedoras", qui travaille sur l'autonomisation technologique des femmes (@electrohacedoras).
Elle est également membre du collectif de recherche "Electrónica de Género" à l'UNDAV et du "Laboratorio de Geopoéticas Subalternas" à l'UNTREF.
Son travail artistique et artiviste explore les matérialités liées aux questions de genre et à l'empreinte latino-américaine.